Aigueblanche en Savoie, à 25 km d’Albertville, 3 000 habitants, « sa place de la Mairie, son tabac-presse, ses églises » (pour paraphraser certains humoristes), mais aussi son manoir du 13e siècle, les vestiges de son enceinte médiévale… et, dans un autre domaine, son magasin Super U ! Mathieu Perdriset, vous en êtes le gérant associé…
Oui, ce magasin existe depuis plus de 20 ans et je l’ai repris au mois de mars 2018. Il a une surface de 2 200 m² et notre zone de chalandise couvre environ 5 000 personnes. Nous sommes un commerce de proximité, quasiment au centre du village, avec une activité renforcée pendant la saison touristique.
Matthieu Perdriset, gérant du Super U d’Aigueblanche.
Pourquoi du vrac dans un magasin comme le vôtre ?
Le vrac d’épicerie sèche, légumes secs par exemple, était déjà dans le magasin avant que je n’arrive. Le vrac liquide est apparu via notre collaboration avec QUALIVRAC, en décembre 2019, avec des produits d’épicerie liquide (vin, huile de table, vinaigre, jus de fruit…) ainsi que quelques produits du segment DPH (droguerie, parfumerie, hygiène), comme le savon noir.
Le vrac liquide est quelque chose qui m’avait interpellé car je l’avais vu dans certains magasins concurrents – un aspect que je ne peux pas ignorer – mais c’est également une approche à laquelle je crois personnellement.
Vendre du vrac est important car c’est une bonne façon de sensibiliser la clientèle et nos équipes à la problématique de l’emballage, des déchets, de l’écologie, etc.
Passer au vrac liquide était pour moi une suite logique, après le sec, car cela permet de montrer à nos clients que cela est possible dans ce domaine-là également et ainsi de les faire aller vers une consommation plus responsable et plus durable.
Êtes-vous engagés dans d’autres actions allant dans ce sens de l'écologie et de la lutte contre le gaspillage ?
Oui, bien sûr. Nous nous sommes engagés dans tout ce qui peut être fait aujourd’hui de façon « classique », si je puis dire : baisse des prix sur les produits à date courte pour favoriser leur vente, fruits et légumes abîmés vendus en cagettes à prix réduit, don aux banques alimentaires, réduction de la consommation électrique sur les meubles du rayon frais grâce à des portes, tri sélectif des emballages et déchets avec envoi en déchetterie, etc.
Durabilité, écologie mais aussi solidarité font partie du quotidien du Super U d’Aigueblanche.
Nombre de ces actions nous sont aujourd’hui imposées par la réglementation, certes, mais nous le faisons avec application parce que nous y croyons vraiment et que nous estimons qu’il faut aller, tant qu’à faire, au bout de la logique au niveau d’un magasin comme le nôtre.
Proposer du vrac participe donc à une démarche globale, en se mettant en phase avec ce en quoi nous croyons, en montrant à nos clients que cela est important et qu’on peut consommer intelligemment en réduisant les emballages.
Quelle a été la réaction de vos clients sur ce vrac liquide QUALIVRAC ?
Nous avons très sincèrement eu beaucoup de retours positifs. L’accueil a été excellent, entre d’une part l’aspect nouveauté et l’envie d’essayer, et d’autre part le côté consommation durable et différente.
Je me souviens par exemple d’une personne de qui je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle se tourne vers le vrac et qui est venue me dire qu’elle venait d’acheter son huile d’olive en vrac. Ce qui est intéressant, c’est que l’on voit qu’on peut arriver à faire changer les habitudes, pour mieux consommer. Quelque part, cela fait plaisir aux clients de consommer comme cela et je me risquerai même à parler d’un certain enthousiasme.
En raison des deux confinements sanitaires de cette année 2020, l’engouement a, il est vrai, été ralenti. Mais pour moi il est clair qu’il va durer dans le temps. Le seul point auquel il faut être attentif, c’est de bien positionner les caissons QUALIVRAC, de façon visible, non seulement parce que c’est un axe de différenciation mais aussi parce que cela participe au succès de ce mode de vente.
Le meuble QUALIVRAC installé dans le magasin.
Un commentaire sur les aspects techniques du meuble QUALIVRAC ?
J’ai choisi QUALIVRAC, car ce qui m’a plus dans la démarche, c’est l’aspect « low tech », sans branchements, sans système complexe, avec un entretien très limité. Mais aussi l’origine des produits, jusqu’au bois des meubles qui provient de forêts de hêtre françaises. Car offrir du vrac bio et écologique et avoir des produits ou du matériel dont les composants ou la technologie poussée viennent ou dépendent de l’autre bout de la planète, pour moi cela serait vraiment dommage.
En raison des deux confinements sanitaires de cette année 2020, l’engouement a, il est vrai, été ralenti. Mais pour moi il est clair qu’il va durer dans le temps. Le seul point auquel il faut être attentif, c’est de bien positionner les caissons QUALIVRAC, de façon visible, non seulement parce que c’est un axe de différenciation mais aussi parce que cela participe au succès de ce mode de vente.
