Direction Molsheim en Alsace, sous-préfecture du Bas-Rhin, bourg d’un peu plus de 9 000 habitants niché dans le vignoble du piémont des Vosges et réputé entre autres pour l’attrait de sa vieille ville historique. Catherine Deruwez y a ouvert, peu avant Noël 2020, son épicerie éco-responsable, Les Mille Pots.

Catherine Deruwez, créatrice et gérante des Mille Pots.
Les Mille Pots répondent donc à une vraie attente ?
De toute évidence oui. Je propose non seulement du vrac (1 400 références !), mais aussi des produits bio et des produits d’épicerie fine ainsi que des produits locaux – les quelques uns qui ne sont pas officiellement certifiés bio étant quand même toujours en « qualité bio » – ce qui me permet également de répondre aux demandes des touristes ou d’offrir des idées cadeaux. Comme produits locaux, par exemple, j’ai un producteur de safran d’Altorf, à moins de 10 km d’ici, et dont je distribue la gamme de produits. J’ai un grand nombre de mes fournisseurs qui sont des petits producteurs des villages des environs.

Une vue partielle du rayon vrac épicerie sèche.
Si je pense répondre à une vraie demande, c’est que le jour même de mon ouverture, il y a eu des clients qui sont venus d’emblée avec leurs bocaux pour acheter leur vrac. Ex abrupto, je dirai que la moitié de ma clientèle est constituée de gens qui connaissent déjà le bio et le vrac, l’autre moitié étant des personnes qui découvrent ce mode de consommation grâce à mon magasin et aux conseils que nous leur apportons.
La consommation « zéro déchets » est un concept qui n’est pas inconnu de la plupart de ces nouveaux clients, car elle est de plus en plus mise en avant dans les médias. Mais nous faisons quand même un gros travail d’éducation, à la fois sur le vrac et sur le bio de qualité. Et comme chez nous nous avons vraiment fait ce choix de la qualité, le fait d’expliquer et de
faire goûter fait que ceux qui sont venus peut-être une fois par curiosité et on acheté « pour voir » reviennent en général après, leur panier d’achat augmentant souvent à chaque visite ! Aujourd’hui, j’ai ainsi des clients qui ne connaissaient pas le vrac et qui maintenant sont parfaitement équipés pour faire leurs achats sans emballage.
Je pense qu’ils sont séduits par l’offre, la qualité mais aussi le lieu. J’ai en effet la chance d’avoir pu m’installer dans un superbe bâtiment ancien – qui a abrité autrefois la banque du célèbre constructeur automobile Ettore Bugatti, qui avait implanté son usine à Molsheim – et j’ai fait en sorte que le magasin soit très attractif.

Le magasin Les Mille Pots est la preuve qu’un point de vente de produits vrac et bio peut être (vraiment très) séduisant.
Effectivement, comme on peut le voir entre autres sur votre page Facebook, votre magasin "est – il faut" vraiment le dire – absolument magnifique.
Soigner le local est une évidence pour moi, en faisant entre autres attention à la propreté, un de critères essentiels comme je l’ai dit tout à l’heure. Mais une autre façon de marquer du respect envers la clientèle, c’est le « service assisté ». C’est-à-dire que ma petite équipe de Mille Pots et moi-même, nous servons les clients, qui retrouvent un peu le principe d’une épicerie à l’ancienne.
Si nous faisons cela, c’est entre autres pour une question d’hygiène sanitaire, primordiale avec l’actuelle épidémie de Covid-19, beaucoup de personnes refusant malheureusement de passer leurs mains au gel hydro-alcoolique. Une autre raison est que certains clients ne font pas attention et utilisent, la même pelle ou la même pince pour prendre un produit puis un autre… Totalement inenvisageable chez nous, car cela pourrait mettre en danger la santé des personnes intolérantes au gluten ou avec des allergies aux fruits à coque ou au sésame par exemple.
Parlons de vrac liquide et de vos caissons distributeurs Qualivrac. Quelles sont les références que vous proposez dans ces distributeurs ?
Nous avons installé deux colonnes de caissons. L’une est dédiée à des produits d’hygiène et ménagers provenant du catalogue Qualivrac : lotion hydro-alcoolique, gel hydro-alcoolique, désinfectant ménager, nettoyant universel, savon noir et savon mains.
La seconde colonne est réservée à des produits alimentaires que j’ai sélectionnés chez d’autres fournisseurs, comme Qualivrac nous en laisse la liberté : huiles de tournesol, de sésame, de colza, de soja et sauce tamari.

Les deux colonnes de caissons Qualivrac au centre du magasin
Qu’est-ce qui vous a séduit chez Qualivrac ? Aviez-vous envisagé un autre système pour la distribution du vrac liquide ?
Je suis parti d’emblée sur Qualivrac. Ce qui m’a séduit dans ce concept, c’est déjà la présentation, c’est-à-dire le fait qu’on ne voit pas les poches ou les cartons des BIB [Bag in box]. Esthétiquement, c’est parfait, ils ne déparent pas du tout dans le magasin.
J’apprécie également le côté pratique et efficace, le système de pression sur la poche permettant un débit rapide du liquide. Et puis bien sûr, le gros avantage par rapport à d’autres systèmes, c’est qu’on a besoin d’aucun branchement électrique. J’ai justement un endroit au centre du magasin où il n’y a aucune prise de courant, où j’ai ainsi pu poser les deux meubles-colonnes.
Pas de système électrique ou électromécanique mais purement mécanique (et très simple) cela signifie aussi que ça ne tombera pas en panne, car pour le casser, il faudrait vraiment « y aller », comme on dit vulgairement. C’est du solide ! Bref, c’est un système à la fois facile d’usage et d’entretien !